Salle de cours n°1, Washizuka Manzo

[on verra plus tard]

La petite Ayame partit en direction de la salle de cours de ce Manzo, elle en oublia même de remercier la secrétaire. Voilà pourquoi elle revint en courant, fit une petite révérence, elle qui n'était déjà pas très haute, lui sortnt la formule traditonnelle "aligato gosaimasu joshi" ou autrement dit merci beaucoup madame. Puis du haut de son mètre trente, elle se mit à la recherche de sa salle de cours et de son fabuleux sensei, qui allait lui enseigner comment casser des murs à mains nues, comment marcher sur l'eau, comment se battre avec un kunai, comment lancer huit shuriken à la fois, comme elle avait vu sa cousine faire une fois lors de l'un de ses entraînements, comment user de sa technique héréditaire, comment devenir à la fois excellent en ninjtsu et en taijutsu, comment composer un tao tellement vite que personne ne pourra voir les signes qu'elle fait, comment attaquer à une vitesse impressionante.

C'est dans un état de surexcitation profonde qu'elle trouva enfin la salle de Washizuka Manzo, son sensei. Elle dû plaquer ses deux mains sur sa bouche pour éviter de crier de joie, elle se rua sur la porte et s'arrêta net sur le seuil, réfléchissant un instant *il ne faut pas que je nuise à l'image d'Azami-sama, je vais essayer de pas faire de bêtises, à commencer par frapper à la porte avant d'entrer.* Et c'est ce qu'elle fit, elle frappa puis elle entra, un sourire satisfait aux lèvres. Là elle vit un homme, son sensei. * Bon maintenant, je vais me présenter poliment.* Il fallait vraiment qu'elle ait le trac pour prendre autant de précautions, le pauvre Manzo ne tiendra pas trois jours, avant d'abandonner le post de sensei à l'académie. Elle salua respectueusement le sensei, puis du haut de son mètre trentre, se présenta:

"Ohayo Manzo-sensei, je m'appelle Ayame, Jishin Ayame, et la madame dans le couloir m'a dit que vous seriez mon sensei. J'ai onze ans et je veux être une kunoichi pour pouvoir défendre Iwa aux côtés d'onee-sama. Voilà pourquoi je dois m'entrainer au ninjutsu et au taijutsu dès maintenant. Ah et je déteste les gens qui crient... Vous criez pas, hein sensei?"

Un discours à faire sourire les plus cérieux, elle se frotta le bout du nez, une expression un peu bête sur son visage avec ses grand yeux qui ne lachait pas Manzo et sa bouche un peu entre ouverte, encadrée entre deux joues d'un rose plutôt mignon. Elle attendait la réponse, qui déterminera beaucoup de choses.

Ennui, ennui, quand tu nous tient ! Manzo regrettait déjà d'avoir accpeté ce poste à l'Académie. Au lieu d'attendre dans cette salle de classe vide des élèves en retard, il pourrait être entrain de s'entraîner dans les montagnes avec son aigle bien aimé, cela serait bien plus utile pour le village, c'était indéniable.

Le côté administratif de la tâche était également agaçant, il était responsable de ses élèves, quelle calamité... Responsable d'apprendre des techniques stupides à des gosses qui n'en avaient rien à faire, c'était un comble quand on était un ninja de classe respectable comme lui. Enfin, il avait promis à la Tsushikage qu'il s'occuperait des élèves...

Une gamine arriva alors, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Elle avait 11 ans mais n'en avait pas l'air. Elle avait le physique et le comportement d'une gamine de neuf ans. Manzo n'y resta pas insensible : les frasques de la gamine lui arrachèrent un sourire attendri, puis un petit rire mal dissimulé. Comme pour faire peur à la petite, il répondit, d'une voix faussement terrible :

- Si, je crie très fort !

[ HRP : désolée, j’ai mis du temps à répondre, mais j’avais mon oral.. aaahh mon oraaaaaal !!! … Aheum nous disions donc :]

La gamine regardait son futur sensei sourire, d’un sourire terriblement effrayant, puis éclater d’un rire tornitruant, qu’il ne se gênait pas d’afficher, au nez et à la barbe d’une ayame de plus en plus mal à l’aise. Sa tête s’enfonçait de plus en plus entre ses épaules, et ses yeux s’écarquillaient au fur et à mesure que les secondes passaient. C’est d’une voix terrible et effrayante, qui résonnait comme un orchestre de percussions dans les oreilles de la gamine, que Manzo, visiblement l’être le plus vile et le plus mauvais qui soit, répondit à la petite Ayame, qui le regardait d’un air complètement traumatisé :

-Si, je crie très fort !

Au départ, la gamine n’entendit qu’un hurlement de bête déchaînée. Elle ne comprenait pas ce que venait de dire le jounin, l’ai très satisfait de lui ; cet air supérieur laissait à la gamine une impression d’handicap et un sentiment de frustration croissant. C’est seulement une dizaine de seconde plus tard que la phrase commença à se répercuter dans les tympans de la petite Jishin « si, je crie très fort… Si, je crie très fort… Si, je crie très fort… Si, je crie très fort… Si, je crie très fort ! » Il lui fallut une minute entière pour recomposer la phrase qu’il venait de prononcer « Si, je crie très fort .» Ce fut la goutte qui fit déborder le vase , Ayame se redressa de toute sa hauteur, et du haut de son mètre trente, mena le discours qui suit :

-Vous criez ? Ah... Vraiment ? Eh bien vous, vous criez, et moi... eh ben moi, je sors !

Elle le toisa une dernière fois, ses grands yeux marrons brillaient d’orgueil, elle était une Jishin, ce n’était pas un jounin de pacotille enfermé entre quatre murs à longueur de journée qui lui apprendrait à vivre, elle en touchera deux mots à Azami quand elle la croisera, c’était certain. Et c’est d’un pas décidé qu’elle se dirigea vers la porte, qu’elle ouvrit d’un mouvement, et qu’elle claqua violement en sortant. Elle déambula dans les couloirs de l’académie, puis décida de se changer dans les vestiaires des filles : elle troqua son joli ensemble pour un kimono blanc et noir, et son sac sur le dos, sortit du bâtiment, et prit la direction du village, bien décidée à trouver sa cousine et à se trouver un sensei digne d’elle !

Très énervée, mini pouce sortit des vestiaires des filles, armée de son fidèle katana: un observateur extérieur aurait sûrement confondu le katana de la petite avec unj couteau suisse, telement celui-ci était petit. Après tout, si Ayame mesurait un mètre trente, son katana ne pouvait pas mesurer un mètre. Elle marchait, tête baissée, bouillonant au plus profond d'elle-même, elle avait toute sortes de pensées noires, encore plus que ne l'était son kimono.

* Comment on a pu foutre un sensei aussi méchant à l'académie? C'est pas possible... Onee-sama doit pas être au courant, elle l'aurait jamais laissé cet incapable de la pire espèce d'enragés qui soient... Je vis aller lui dire, et otut de suite!... Il fait peur *

Marchant toujours à toute allure, la petite ressemblait à un jouet trop bien remonté, à ces soldats de plomb qu'on offrait aux enfants à Noël, et qu'il fallait remonter avec une clé pour les faire marcher. Ainsi elle traversa tout le couloir vers la porte principale, quand soudain: Boom! Le front de la gamine vint percuter de plein fouet la ceinture d'une montagne de muscle: la petite fille porta ses petites mains à son front, une bosse se formait déjà, les larmes lui montaient aux yeux.

* Non seulement je me fais crier dessus par un sensei très méchant, mais en plus... mais en plus... en plus on me bouscule et on passe sans me voir, c'est pas juste... pourquoi tout le monde m'en veut... Onee-san... Onee-san vient m'aider...*

Elle menait un combat intérieur pour ne pas pleurer, tant de larmes dans ses yeux brillaient, comment ne pleurait-elle pas encore? C'était une barrière aqueuse qui rendait encore plus beaux ses yeux marrons, plus grands, plus innocents. Après tout, elle n'avait onze ans que depuis quelques jours. Elle renifla discrètement *je ne pleurerai pas, je ne pleurerai pas, je ne pleurerai pas*. A ce moment là, le colosse, d'une délicatesse monstrueuse, se pencha au dessus d'elle pour lui demander "Hé microbe ! T'es qui ?"

C'en était trop pour la petite, frustrée de ne pas être considérée à cause de sa petite taille: son complexe d'infériorité la mit dans un état peu attendu: en relevant la tête vers l'âme vagabonde, les larmes se dissipaient les unes après les autres, assise par terre sur les fesses, elle se sentait tout de même de taille à affronter cet odieux personnage. Sans bouger, elle serra les poings,elle pensait continuellement *je vais lui apprendre, je vais leur montrer, à tous, ce que je vaux!* , son chakra se matérialisa pour la première fois: étrangement, il était rose, d'un rose vif, encore plus que ne l'étaient ses cheveux. Elle regardait à présent le sanin, d'un regard noir, son chakra, concentré sur elle, se répartit en cercle autour d'elle, laissant émaner une puissant inatendue de la part d'un être aussi frêle et fragile.

" Déjà, quand vous bousculez quelqu'un, la moindre des choses, c'est de lui dire pardon! Ensuite je suis pas un microbe, c'est toi qui est qu'un gros tas de muscles sans cervelle. Enfin quand on me pose des questions, j'y réponds: je suis Ayame, Jishin Ayame, la cousine d'Azami-sama."