[Commerces] Le bar à Kouda

Bienvenue dans le bar le plus sympathique d'Iwa ! Bien aménagé, bonne ambiance, gentil patron qui n'arnaque pas trop ses clients, délicieux Sake, spécialités d'Iwa sur place ou à emporter, il y a tout ce qu'il faut pour ceux qui ne savent pas quoi faire de leur soirée !

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Epuisée par un long voyage à Konoha, pour parler politique avec une bande de bons à rien pacifiques, la Tsushikage n'avait plus que deux choses en tête : retrouver SON bar et SON sake, celui de Konoha ne valait pas un clou. Reprendre en main le village et les missions, ça, c'était secondaire. Azami avait juste pris le temps de passer chez elle prendre une douche et se changer, et s'était précipitée vers son bar adoré, pour oublier les ennuis dans quelques plaisanteries vaseuses et discussions sur le monde sans grand intérêt. Elle ferait bien entendu attention à ne pas trop boire, pour être en état de s'occuper des papiers à signer, des tâches administratives et de la montagne de projets à régler qui l'attendaient depuis son départ -et même avant-. Le grade de Tsushikage avait certes ses avantages, mais aussi sa dose d'inconvénients. Protéger le village avait l'air d'une mission bien noble, comme ça, mais être Kage ne se limitait pas à cet vision idéaliste des choses. Ils ne savent pas ça, les gosses, quand ils rêvent de devenir Tsushikage.

Bref, Azami, contente de retrouver son chez elle, s'assit au comptoir, et commanda une bouteille de Sake. A priori, elle n'allait pas être seule bien longtemps...

Aprés son bref passage à Konoha, en tant qu'escorte de la Tsuchikage, Ryu était enfin revenu dans son beau village natal. L'air trop pur du pays du feu commençait à l'exaspérer, et aprés un bref passage chez lui il partit en direction le bar. Il était un des plus fidèle client du bar à Kouda, et à quelques pas de la porte d'entrée il poussa un soupir de soulagement. Il déposa délicatement son pied énorme sur une des portes à battants et la poussa tranquillement puis entra enfin. Les têtes se retournèrent pour accompagner l'arrivée du colosse, et il répondit aux quelques "salut" par un bref signe de la main. L'air vicié par la fumée de cigarette et par les vapeurs d'alcool de riz lui firent vraiment se sentir chez lui.

Un bref coup d'oeuil, et en effet elle était là, déja au sake...il s'approcha de la Tsuchikage et par la même occasion du comptoir, d'une démarche souple. Le géant s'acouda au comptoir sans s'assoir, de toute façon il faisait une tête de plus que tout le monde, occupant la place libre à la droite d'Azami. Sa main gigantesque partit en arrière et s'abattit sur la planche.

"Patron, une bouteille !"

Cling. La bouteille commandée par la Tsuchikage venait de s'exploser au sol, et Ryu dût effacer un regard accusateur.

"Deux bouteilles en fait..."

Quand ils furent enfin servi, il alluma une cigarette et fit pivoter sa tête pour regarder Azami.

"Le sake de notre pays te manquait déja ? Enfin bref, je ne suis pas venu te parler de tes penchants pour l'alcoolisme...je veux juste savoir ce que tu as pensé des autres kages..."

Ryu arriva, dans sa discrétion habituelle. Il fallait reconnaître qu'il était difficile pour le colosse de passer inapperçu. Azami se concentra sur sa bouteille de Sake tandis que le tas de muscles saluait quelques connaissances. Quand il s'assit à la droite de ~~Dieu~~ d'Azami, elle ne fit que tourner un peu la tête vers lui, négligeant un court instant sa bouteille d'alcool de riz. Cet instant suffit pour qu'elle disparaisse sous le comptoir dans un bruit de verre cassé, victime de la tape du géant sur le comptoir. Azami avait à peine sursautée, elle était habituée à ce genre d'incidents de la part de son protecteur. Elle ne put s'empêcher, cependant, de lui adresser un regard venimeux, jusqu'à ce qu'il commande une autre bouteille de sake.

"Le sake de notre pays te manquait déja ?"
* Si tu savais à quel point... *
"Enfin bref, je ne suis pas venu te parler de tes penchants pour l'alcoolisme...je veux juste savoir ce que tu as pensé des autres kages..."

Le regard de la jeune femme était à peine moins venimeux que d'habitude lorsqu'elle reprit la parole. Se faire traîter d'alcoolique sans rien dire n'était pas dans ses habitudes, mais elle n'avait pas envie de trop râler ce soir là, allez savoir pourquoi...

- La même chose que toi, je suppose. Une Mizukage bien gentille mais d'une finesse toute relative, qui n'a qu'une peur : qu'on attaque son village à moitié en ruines. Un Kazekage aussi inefficace qu'incompétent, on dirait qu'il se fiche complètement de la politique. Mais le pire, je crois que c'est l'hokage... Dans le style jem'enfoutiste-roidumonde, je crois que je n'ai jamais vu un spécimen aussi atteint. On se demande ce qu'un type dans son genre fait à la tête d'un village.

Sur ces mots, Azami avala une bonne rasade de Sake, comme pour oublier les souvenirs atroces de sa réunion.

- Et l'autre abruti, le Raikage se planquait derrière les grands, on se demande pourquoi. Et bien entendu, ils sont tous pour la paix, tu parles, ça les arrange bien, leurs villages sont trop pourris pour tenir une guerre.

Pour éviter de s'énerver davantage, la Tsushikage attrapa la bouteille de Sake, et en but encore une gorgée. Il valait mieux qu'elle se taise, sous peine d'ameuter tout le village sur le compte rendu du Gokage.

- Enfin, c'est terminé...

Azami posa les coudes sur le comptoir, et se mit à tenir sa tête entre ses mains, comme si elle était complètement épuisée (ce qui était probablement le cas). La Tsushikage subissait les effets secondaires de l'odeur de sake qui planait dans l'air, accompagnée de cette fumée qui lui piquait les yeux. La jeune (j'y tiens) femme n'avait jamais très bien tenu l'alcool, et la fatigue de la réunion n'avait pas arrangé les choses. Enfin, il y avait du monde, et il restait encore plus de la moitié d'une bouteille de sake à boire. Azami se redressa donc un peu, et regarda Ryu, juste pour voir s'il avait pensé la même chose qu'elle.

L'humeur de son amie fit sourire Ryu de plus belle, les relations avec les autres villages étaient plutôt tendus et de la castagne était encore envisageable. Le tas de muscle sifla la bouteille de sake en deux gorgeons gargantuesques.

"Pour ma part....ces shinobis m'ont l'air bien présomptueux, mais je n'ait pas eût le temps de m'entretenir avec eux. Aussi, si tu as une mission à exécuter sur leurs territoires je me porte volontaire pour les rencontrer...ou pour les tester."

De bonnes bagarres en perspectives, voila qui emplissait le coeur de Ryu d'allégresse, et la bonne humeur ça se partage à coup de sake. Toute sa vie était vouée à deux objectifs: se battre contre de solides adversaires, et protéger Azami.

"Taulier...la même chose pour Tsuchikage-Sama et pour moi."

Les deux autres bouteilles arrivèrent, et celle du géant disparut en trois gorgées. L'alcool commençait à peine à détendre ses muscles lorsqu'il décida de s'assoir. Son visage devint plus dur l'espace d'un instant, mais la pensée s'effaça rapidement.

"Tu comptes toujours faire de moi un prof ? Tu n'as pas peur que je brise tes chers petits bouts de choux ?"

Qu'allait-il bien pouvoir faire avec des gosses sur les bras ? Et puis apprendre l'avait toujours gonflé, les gamins comprenaient rien à la loyauté, à la bravoure ou au respect. Mais si c'était la volonté de la Tsuchikage, alors il accomplirait son devoir.

Azami vit avec ravissement une nouvelle bouteille de Sake apparaître sur la table, et c'était Ryu qui payait, en plus, que du bonheur. En critiquant allègrement les autres Kage, en vérifiant si le sake était toujours aussi bon, la jeune femme se sentait à nouveau chez elle, loin des ennuis et de l'affreuse architecture de Konoha.

"Tu comptes toujours faire de moi un prof ? Tu n'as pas peur que je brise tes chers petits bouts de choux ?"

Tout de suite les grands mots ! Le géant ne semblait cependant qu'à moitié emballé par l'idée de s'occuper des petits. Dommage, dommage, puisque d'après Azami, il ferait un bon entraîneur pour des jeunes en manque de motivation. Et puis ceux qui avaient besoin d'être matés le seraient sans problèmes : lorsqu'elle était entrée dans l'équipe du tas de muscles, la tsushikage avait été quelques peu... impressionnée par sa sature (ce qu'elle s'était toujours refusée d'avouer, bien entendu). Après avoir pris encore une bonne gorgée de sake, la jeune femme s'accouda au comptoir, regardant Ryu avec on regard qu'on sentait un peu vague.

- Je pense surtout que tu vas les faire bosser. Je ne veux pas laisser mes meilleurs genins aux soins d'un incapable qui les gâcherait.

Et encore une gorgée. Azami savait bien que son sanin ne lui refuserait rien, mais elle ne tenait pas particulièrement à lui faire faire quelque chose qu'il ne voudrait pas faire. Déjà parce qu'il était possible qu'il le bâcle un peu, avant de se prendre au jeu, comme toujours avec les gosses, et ensuite parce que chaque contrariété pouvait déboucher sur une prise de bec. Ca faisait longtemps, d'ailleurs, maintenant qu'elle y pensait...

- Enfin, si tu veux une mission, pas de problème, je vais trouver de quoi faire ton bonheur... Juste le temps de retrouver le bureau et les affaires, et je verrai ce que je peux faire pour ça.

Une migraine s'empara de la Tsushikage, déjà à moitié écroulée sur le comptoir. Mais cela n'avait pas encore grande insidence sur son mental. En effet, les effets de l'alcool étaient plus flagrants sur l'attitude de cette dernière que sur sa façon de parler.

Le géant passa sa main sur sa barbe de trois jours, s'attardant sur les scarifications tribales qui ornaient son faciés. Ses yeux se plissaient encore et encore sous l'effet de l'alcool, et un Ryu ivre n'augurait rien de bon. Sa tête vint heurter le comptoir dans un mouvement de désespoir accompagné d'un espèce de râle de désaprobation.

"On va s'marer...."

Il se redressa un peu, dépassant allègrement la taille de la Tsuchikage.

"Ce village manque d'animation, tu devrais organiser un concours, miss Iwa ce serait pas mal...voila longtemps que je n'ai pas vu de belles femmes qui se pomponnent et qui ne s'entrainent pas au lancé de kunaï."

Ironie...quand tu nous tient. D'ailleurs, quelle femme saine d'esprit aurait bien voulu d'un mari monstrueux comme lui ? Un ours mal léché qui allait surement mourir jeune et ne montrait de la tendresse qu'à ses nouveaux jutsus. Le colosse releva la tête, pour la laisser retomber une deuxième fois sur le comptoir qui tressota.

"Bordel...pourrait consolider ce foutu bar...on manque quand même pas de roc dans le coin."

La tête posée contre la planche, tournée vers son amie, Ryu ouvrit de nouveau la bouche.

"Azami-San...tu crois qu'une guerre est possible ?"

Il avait dit cela sans aucune envie guerrière, au contraire cela semblait le géner un peu. Si une guerre éclatait, il devrait la protéger, et en plus il le ferait de bon coeur.

"On va s'marer...."

Il avait tout sauf l'air de le penser ce qu'il disait, mais Azami n'en avait pas grand chose à faire, à vrai dire. Elle n'avait d'ailleurs grand chose à faire de rien. Sa migraine était de plus en plus atroce, et c'était comme si des centaines de petits Hokage étaient entrain de danser sur son nerf optique avec des bottes à talons. Elle laissa cependant échapper un vague rire nerveux. Quand son ami enchaîna sur un concours de beauté, elle faillit renverser non, renversa la bouteille de sake heureusement vide, le tout dans un départ raté de crise de fou rire. Murmurant un "et merde" complètement inaudible, elle décida de ne pas se baisser pour la ramasser, et de laisser les serveuses s'en occuper.

- Oui, donc... Pour la guerre, je sais pas. C'est tous des pacifistes trouillards, je vois pas ce qu'on peut faire avec ça. Et puis me retrouver toute seule contre huit villages -même pourris-, ça ne m'emballe pas particulièrement. Sauf si on arrive à faire... bouger les choses...

Sur ces mots, comme pour marquer sa démotivation complète, Azami s'affala sur le comptoir, endormie. Elle ne ronflait pas, heureusement pour les oreilles des autres, mais au niveau de l'attitude ce n'était pas le top pour une Tsushikage... Enfin, elle était crevée, elle avait ses excuses.

La caboche toujours collée au comptoir, Ryu regardait s'endormir la guerrière. Fatigué comme jamais, le marchand de sable lui déversa un peu de poudre magique (surement à la pelleteuse) et il s'endormit lui aussi, beaucoup moins élégament que la Tsuchikage. Lorsqu'il se réveilla, la nuit était tombée depuis un bout de temps sur le village le plus solide de tout le monde ninja.

"Azami-san..."

Il décolla sa joue doucement, qui portait maintenant l'insciption made in Iwa qui était inscrite sur un bout du zinc.

"Azami-san..."

*C'est pas possible, elle dort comme un bébé......niarkniark*

Voila bien longtemps qu'ils ne s'étaient pas aboyés dessus, mais un réveil avec pertes et fracas pourrait surement arranger les choses.

*Lui gueuler dans les oreilles ? .....non, pas assez violent.
Taper trés fort dans ses immenses paluches ? ....non, trop commun.
De l'eau ? .....non, trop mouillé.
Lui casser une bouteille sur la tête ?....non mais ça va pas !*

Quand tout à coup....CHTING (bruit d'une idée dans l'esprit de Ryu, ce bruit ne sera donc pas trés utilisé et vous êtes autorisés à ne pas le reconnaitre)....le géant se leva et souleva la jeune femme avec une facilitée déconcertante. Il la déposa ensuite délicatement (enfin presque) sur un meuble aussi haut que lui. Il se frotta les mains...chutte ou pas chutte ? Une gigantesque bouffée d'air.

"AZAMIIIIIIIIIII-SAAAAAAAAAAAAAAAAN !!!!!!!!!!!!!!"

La voie tonitruante fit résonner le pays entier, et les tympans de son amie (plus pour longtemps) par la même occasion.

Des lumières, de la musique, des cris, une scène... Azami était dans le public, les yeux rivés sur cette scène, sur laquelle l'hokage était entrain de danser sur l'air du papa pingouin. La Tsushikage, de son côté, applaudissait à tout rompre, et elle fut embarquée sur scène par deux colosses qui avaient encore plus de tatouages et scarifications que Ryu. Balancée sur la scène aux pieds de l'hokage -mais à une grande hauteur par rapport au reste du public-, Azami entendit quelqu'un appeler...

"AZAMIIIIIIIIIII-SAAAAAAAAAAAAAAAAN !!!!!!!!!!!!!!"

* QUOICOMMENTOUPOURQUOI ? *
* Vlam *
Brusque retour à la réalité. Les tympans bousillés, Azami se réveilla avec une violence rare : après avoir manqué de se cogner la tête sur le plafond, elle fit une chute de quelques mètres de hauteur. Une chute ? Plafond ? Meuble ? Qu'est-ce qu'elle fichait perchée là haut ? Le Sake avait sérieusement embrumé l'esprit déjà pas bien clair de la jeune femme, qui eut du mal à rester sur ses deux jambes. Un rapide regard lui indiqua cependant ce qui venait de se produire... Vengeance, vengeance...

Azami attrapa un kunaï, et se jeta littéralement sur Ryu, en le traîtant de tous les noms possibles et imaginables. Il avait profité de son sommeil pour lui jouer des tours ? Elle allait lui en trouver une mission, mais ça n'allait pas être aussi joyeux que prévu. Après un ravissant échange de coups, la Tsushikage réussit à s'accrocher dans le dos de son adversaire, et à lui placer son kunaï sous la gorge.

- Baka ! C'est la dernière fois que je viens au bar avec toi !

Le spectacle provoqua le sourire béat du Sanin, la banane jusqu'aux oreilles il riait à gorge déployé lorsque la plus puissante des kunoichis passa dans son dos. Plus question de sourire comme un abruti, il fallait agir et vite sous peine de se faire trancher et de finir dans un des kebabs de Kouda. Il leva les mains au ciel, signe de soumission.

"Azami...tu sais aussi bien que moi que demain on sera assis à cette table l'un à côté de l'autre...."

Le bluff...il fallait jouer le bluff, et compter sur la santé mentale de son amie. Le bluff....c'est fait !

"On fait ça tous les soirs depuis bien des années maintenant...la première fois tu avais même recraché ton sake."

Arrachage de sentiments....c'est fait !

"Et puis tu vas pas tuer ton ami...."

La faire douter....c'est fait !

"Et puis lache moi, je t'ai déja dit que nos relations ne doivent pas être dévoilées au grand jour...même s'il est vrai que je suis trés beau."

La faire rire....c'est peut-être fait !

Si l'expression de la Tsushikage ne changeait absolument pas au fil du discours cathartique de son ami, enfin plutôt de l'adversaire qu'elle allait achever d'un moment à l'autre, il se passait des choses dans son cerveau embrumé. Le bluff passa. L'arrachage de sentiments passa, Azami se souvint de sa première visite au bar, de sa première cuite, de sa première bagarre à coup de bouteilles de Sake, alors qu'elle avait à peine vingt ans. Le doute passa aussi, la jeune femme n'allait effectivement pas tuer son ami, son protecteur, celui qui lui avait juré fidélité, celui sans lequel elle ne serait probablement pas Tsushikage, elle n'allait pas le tuer juste parce qu'il l'avait perchée sur un meuble à deux mètres au dessus du sol pour se payer sa tête, quand même ! La prise d'Azami commença à se relâcher, tout doucement, mais...

L'humour passa nettement moins bien.

Le kunaï d'Azami touchait à présent la gorge de Ryu, le temps d'une petite seconde, juste histoire de montrer qui était le chef, puis elle desserra son étreinte, reculant pour se placer à une distance largement respectable.

- Si tu étais mon genre, Ryu, on serait ensemble depuis longtemps.

Retrouvant un semblant de dignité pour la première fois de la soirée, enfin plutôt de la nuit, Azami, toute droite (pour essayer de se grandir un peu), sortit du bar en claquant la porte. Ce n'était pas très violent comme dispute, elle n'avait failli le tuer qu'une seule fois. C'était plus énergique il y a quelques temps, mais la Tsushikage avait quand même une réputation à préserver, et d'autres soucis en têtes. Fournissant des efforts surhumains pour ne pas tituber, elle prit le chemin de son chez-elle.

Le kunaï ouvrit une petite plaie sur le cou du colosse, laissant perler des goutelettes d'un sang rouge vif qui contrastait avec la peau matte du sanin. Il fallait trouver une échapatoire sous peine d'être transformé en distributeur de bonbons pez. Et les distributeurs de bonbons roses c'est des gadgets tout roses à têtes de lapins mignons, et Ryu n'était pas tout rose, et encore moins mignon...il poussa un ouf de soulagement lorsque l'étreinte se dessera, mais resta droit comme un i, sans bouger, il ne s'agissait pas de faire une gaffe maintenant. Ses muscles se décontractèrent lorsque la porte s'ouvrit puis se referma brutalement. Mais avant de sortir.

- Si tu étais mon genre, Ryu, on serait ensemble depuis longtemps.

*Comment une telle cruauté peut sortir d'un si petit bout de femme ?*

Elle frappait là ou ça faisait mal, comme d'habitude. Elle ne connaissait pas que les points vitaux du physique, et s'avérait être une redoutable tortionnaire psychologique.

"Quelle femme !"

Ryu se tourna vers tous les pochtrons qui peuplaient le bar à cette heure tardive, ramassis de la racaille de la pire espèce, tout comme lui.

"Tournée générale !"

A l'heure ou Azami devait pioncer bien profondément, le colosse portait un énième toast, faisant trembler dangeureusement le comptoir sur lequel il se tenait debout.

"A la Tuchi....Tsucha...Stukachi...merde, c'est super dur à dire...la tshichu...A AZAMI-SAMA ! La plus belle et la plus forte des kunoichis !"